L'Éditorial du numérique – 6 décembre 2022
Depuis fin 2019, il ne se passe pas une année sans que l’on pense que l’année que l’on vient de passer est la pire jamais connue, et que nous mettons tous nos espoirs dans l’année qui suit. Hélas, on ne peut que constater l’apparition de nouvelles crises. Pourtant, d’une certaine manière la tech avait été plutôt épargnée. La crise covid avait même été un accélérateur de la transformation numérique et de l’accroissement du télétravail pour les postes et fonctions qui le peuvent (attention, cela reste limité…)
Mais l’inflation, l’augmentation du coût de l’énergie et surtout la fin de l’argent hélicoptère entraînent de sérieuses conséquence sur le milieu de la tech. Moins d’argent pour les levées de fonds, il devient nécessaire pour les investisseurs de faire un tri drastique sur les projets dans lesquels investir… Même les grands acteurs américains, toujours rapide dans leurs prises de décisions, n’ont pas tardé à annoncer des plans de licenciement colossaux ( La Tribune – 15 Nov 22).
La crise énergétique que nous sommes en train de vivre en Europe va aussi avoir des conséquences qui ne sont pas négligeables avec des effets directs sur l’industrie du numérique ou indirects par la disparition de nombres de leurs clients devant le mur de dépôts de bilan qui s’annonce d’ici fin d’année et début 2023…
Mais cette terrible crise qui va plus que probablement nous toucher, ne sera-t-elle pas aussi l’occasion de recentrer le marché du numérique (mais pas que), sur les acteurs qui apportent le plus de valeurs concrètes mais aussi sur ceux qui proposent des infrastructures les plus résilientes ? N’est-ce pas une chance qui s’offre à de petits acteurs plus agiles et locaux par rapport aux acteurs monopolistiques ?