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Eversy, la nouvelle plateforme lancée par un ancien secrétaire d’état au numérique

Il est des nouvelles qui passent légèrement en dessous des radars. Mais tout récemment, l’ancien secrétaire d’état au numérique Mounir Mahjoubi (mai 2017 – mars 2019) lance sa nouvelle start-up Eversy (Les Echos 13 mars 2023).

Cette annonce en soi n’est pas surprenante, compte tenu qu’avant d’occuper ce poste de secrétaire d’état au numérique il avait eu l’occasion de créer des entreprises dans le numérique.

Pour cette création il s’associe avec Thomas Papadopoulos et Ariane Vandenesch qui ne sont pas des inconnus, puisqu’ils ont déjà vécu ensemble des aventures entrepreneuriales par le passé.

Eversy, est une plateforme qui se positionne en concurrence avec le Bon coin ou AirB&B, il ne s’agit donc pas d’une révolution, le marqueur différenciant affiché est une sécurisation accrue (il faudra décliner son identité?) pour éviter les dérives des plateformes concurrentes plus particulièrement Le Bon Coin. Mais le marqueur différenciant est surtout au niveau du commissionnement sera nettement inférieur à la concurrence, moins de 10€ pour un achat de 100€. Par ailleurs, on ajoute un peu de contrainte écologique pour être dans la tendance actuelle.

Mais le point le plus surprenant est la lacune du site en matière de protection des données, surtout pour un ancien secrétaire d’État au Numérique, qui a notamment beaucoup poussé en faveur de la réglementation du numérique et de la protection des données. Notamment lors de la transposition du RGPD (Règlement Général de Protection des Données) dans le droit national par un vote de l’Assemblée le 14 mai 2018. Le 15 mai 2018 il s’exprimait lors de la clôture de la troisième session du grand débat sur le numérique organisé par le Syntec sur les chantiers de la Data suite au RGPD (L’Usine nouvelle 15-mai 2018).

En effet qu’elle n’est pas ma surprise lorsque j’accède à la plateforme de n’avoir aucune notification pour accepter ou refuser la collecte de mes données personnelles via notamment les traceurs (cookies).Pourtant dans la Politique de confidentialité, il est bien indiqué que l’utilisateur à l’opportunité de refuser les cookies moyennant un service dégradé…

Ce qui est pourtant, une des obligations légales imposées par le RGPD. Je sais que l’on dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés, mais là c’est un peu fort de café, non ? Y-aurait-il une dispense spéciale pour les entrepreneurs anciens secrétaires d’état ?

 

Si l’on veut publier une annonce, il nous faut saisir notre courriel, mais si l’on ne coche pas la case sibylline « J’accepte que mes informations soient utilisées à des fins de communication »

Il nous est impossible de finaliser l’action. Encore une fois, ce n’est pas très respectueux de l’intérêt des utilisateurs…

Il semble que la page que la page des Conditions Générales soit elle aussi aux abonnées absentes… Essayons-nous à la bienveillance et une erreur peut arriver, un problème non détecté lors d’une mise-à-jour 

 

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Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il y a comme un « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » montrant par la même une désinvolture par rapport aux lois qu’il a lui-même poussées. J’espère que ce petit billet d’humeur va permettre de corriger le tir rapidement. Cependant ce qui est désolant, c’est que les Echos qui ont publié un article sur cette naissance d’une nouvelle plateforme, n’aient pas étés sur ladite plateforme. C’est en effet la seule explication que je trouve, sinon ils auraient découvert la non-conformité avec la réglementation de la plateforme, et je ne veux pas croire que des journalistes auraient omis d’informer leurs lecteurs, non ?

Affaire à suivre…

 

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