Close

Et si la souveraineté numérique commençait par un abandon des traceurs (cookies) ?

Source : Pixabay

Une nouvelle parue dans BDM le 13 janvier dernier a attiré mon attention, il s’agit de l’annonce de l’Autriche qui annonce qu’utiliser #googleanalytics serait une violation du #rgpd. Cette décision de l’équivalent de la CNIL Autrichienne m’a interrogé sur ces fameux cookies et ce que leurs utilisations impliquent.

 

Les traceurs (cookies), qu’est-ce que c’est ?

 

Le plus simple est de se référer à la définition qu’en donne la CNIL (Définition d’un traceur), et qui dénombre 5 types de traceurs. Mais parmi l’ensemble de ces traceurs, il y a deux grandes catégories : la première permet d’assurer des éléments de sécurités comme l’authentification, ou garder en mémoire des actions (contenu d’un panier lors d’achat en ligne par exemple). La deuxième grande catégorie sont ceux qui vont pouvoir collecter vos informations personnelles et identifier vos activités de navigation. Ceux-ci permettront notamment de collecter votre adresse IP, voire l’adresse mac de votre terminal (identifiant physique), le type d’OS ou de navigateur que vous utilisez et des données personnelles comme âge, sexe, etc…

Voilà ce que ces petits fichiers que vous pouvez accepter ou non, vont pouvoir éventuellement collecter.

 

Pourquoi ces traceurs ?

 

Comme vous avez pu le voir par l’analyse des deux grandes catégories de traceurs, la première catégorie a pour principale utilité d’améliorer la navigation et de constituer un élément nécessaire à la sécurité (authentification) sur les différents sites, ces traceurs-là sont souvent indispensables, comme le sont ceux qui permettront de ne pas perdre le contenu de votre panier lorsque vous naviguez sur un site marchand…

Les autres traceurs eux, n’ont aucun intérêt pour vous. Par contre, ils représentent une mine d’or pour les différents sites qui peuvent collecter des informations sur vous et vos habitudes. Et surtout ces données seront exploitées notamment par les #magaf puis revendues à des sociétés afin de proposer des services de marketing ciblé… Cette dernière catégorie de traceurs est donc clé pour toute une industrie qui s’est créée autour de la donnée, que dis-je de vos données…

 

Et googleanalytics là-dedans ?

 

C’est une plateforme d’analyse de ces traceurs dont nous avons parlé. Et elle permet grâce à ces traceurs de définir et catégoriser finement d’où viennent et qui sont les visiteurs de votre site. Pour vous c’est effectivement intéressant et cela peut permettre d’ajuster votre ligne éditoriale, l’agencement de votre site, et ce afin d’améliorer votre ciblage. Pour augmenter votre visibilité et votre référencement dans les moteurs de recherches, vous allez être approché par de nombreuses entreprise spécialisées dans le SEO (Search Engine Optimization) qui vont vous proposer une série de service destinés à améliorer votre référencement… Sachez cependant, que les grosses entreprises du e-commerce comme Amazon, paient pour leur référencement, il est donc peu probable que si vous êtes un petit acteur vous puissiez apparaître sur la première page de recherche…

Par ailleurs, Google grâce à cela collecte un ensemble d’informations personnelles sur la plupart des internautes, accumulant d’énormes bases de données permettant de proposer des profils de plus en plus précis aux entreprises du marketing, mais surtout lui permettant aussi d’acquérir une compréhension fine de ces comportements pour son propre usage…

Lorsqu’on souhaite parler de souveraineté numérique et de protection des données, le sujet des traceurs est donc à l’évidence un point important à aborder … Mais on le devine, y toucher ou s’y soustraire, impliquerait de changer radicalement les approches, notamment de toutes les agences web, ou solution de marketing automation y compris pour nombre d’acteurs du numérique français.

 

Quelles alternatives et pourquoi ?

 

Il nous faut donc changer de paradigme, il existe différentes approches afin de nous libérer petit à petit de l’emprise des #MAGAF sur nos vies électroniques et nos données. Au niveau de la téléphonie mobile, il y a par exemple l’initiative eFondation qui offre la possibilité d’utiliser des téléphones affranchis du pillage de données que cela soit par Google ou par Apple…

Mais il existe une autre alternative que je trouve judicieuse à plusieurs titres… Il s’agit de #smartrezo ! C’est une plateforme média/réseau social qui n’utilise aucun traceur, et ce n’est pas une sinécure ! Sur cette plateforme vos données ne peuvent être exploitées. Ce n’est pas le seul bénéfice de cette plateforme, son architecture évite le fonctionnement en bulles habituellement observées dans les réseaux sociaux habituels. Et surtout, cette plateforme remet l’humain au cœur du système…

L’autre point important est que #smartrezo propose un kit boutique en ligne et une place de marché qui respectent elles aussi les données des clients et ne collectent pas les données de navigation… Aucun risque de voir ces données récupérées par les grandes enseignes de ventes en ligne, redonnant tout leur sens et leur pertinence aux petites enseignes.

Pourquoi ce genre d’initiatives sont-elles importantes ? Par ce qu’en plus de protéger nos données, et de nous éviter d’être à la merci de sociétés étrangères. Elles protègent des aspects qui sont clés, liés a notre culture et à nos modes de vie et permet de préserver une approche et une créativité que nous pouvons avoir des différents sujets. C’est aussi un pilier qui permet de protéger un business responsable et au final pourvoyeur d’emplois et de valeur en local.

 

Conclusion

 

Le combat de la #SouverainetéNumérique, ne se fait pas qu’au niveau BtoB et des infrastructures (Cloud souverain), si ces combats doivent être menés, il ne faut pas oublier celui de la protection des données du plus grand nombre, celui des internautes « lambda ». Il est important de promouvoir des alternatives originales, qui sont françaises et respectueuses de nos valeurs et de notre modèle de société. Il est à noter aussi que nombre d’initiatives basées sur l’open source existent, elles aussi, mais souvent s’adressent à un public averti au niveau du numérique. Toutes ces initiatives sont importantes, car elles permettent de proposer de sérieuses alternatives notamment à l’emprise des #MAGAF, et il est évident que c’est de la variété de l’offre et des approches que nous pourrons nous soustraire à l’emprise néfaste des géants du numériques américains qui ont un but avoué d’hégémonie sur le monde, tout d’abord occidental. Ne pas oublier que l’ensemble des grands dirigeants de ces géants sont des évangélistes de l’idéologie transhumaniste. Et je veux être clair, il ne s’agit pas du modèle de société que je souhaite voir se mettre en place…

scroll to top