Close

L'EDITO

Le 6 mars 2023

La souveraineté est une thématique qui dans les discours est devenu prépondérant. Nous parlons de souveraineté industrielle, de souveraineté alimentaire, de souveraineté énergétique et bien entendu de souveraineté numérique !

Ce qui me frappe c’est que dans la plupart de ces domaines, nous avons non seulement eu une souveraineté réelle, mais nous avons souvent été des pionniers et leaders dans les domaines technologiques ! Pour citer quelques exemples, nous pouvons parler d’Ariane espace, Airbus, Dassault aviation, Alcatel, le Concorde, le nucléaire civil, notre industrie agroalimentaire, etc.

Que s’est-il passé pour qu’en l’espace d’une trentaine d’années nous ayons perdu notre souveraineté ?

Peut-on s’autoriser à penser que l’inconséquence de notre personnel politique, le transfert de pans entiers de notre souveraineté nationale à des entités supranationales, l’Europe par exemple, la signature d’accords commerciaux internationaux déséquilibrés, et sans qu’aucune analyse d’impacts sur notre économie soit faite !

Peut-on considérer que le choix dans les années 80 de favoriser le consommateur aux producteurs, ont provoqués une explosion du coût du travail en France pénalisant clairement les industries tricolores et ce quelque soit le domaine ?

Peut-on envisager que le sous-investissement dans l’éducation et la recherche publique ont aussi favorisé cette perte de souveraineté ?

Peut-on penser que le French Bashing et la fascination pour l’Amérique, l’Allemagne ou même la Chine par nos élites dirigeantes aurait une responsabilité importante ?

Peut-on s’autoriser à croire qu’il n’y avait pas plus imbécile idée que de croire que l’on pouvait avoir une économie sans usine ?

Mais doit-on pour autant se dédouaner collectivement de nos comportements ambivalents dans nos actes de consommations privés ou professionnels ? A choisir toujours les solutions le moins-disantes en termes de prix au détriment des facteurs de qualité, d’environnement et même de protection sociale n’avons-nous pas participer au résultat actuel ?

Avec un focus sur le numérique, continuer d’utiliser malgré tout ce que l’on sait sur le fonctionnement des géants du numérique américains ou chinois ne sommes-nous pas coupables de jouer contre notre camp ? Il existe des alternatives françaises notamment dans les réseaux sociaux, mais pas seulement, pertinentes et à la philosophie différente aux alternatives américaines ou chinoises, et si on leur laissait une chance ? Les utiliser aussi, ce n’est pas renoncer à nos autres habitudes, c’est juste d’y apporter de la diversité !

Ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier devrait être notre engagement dans le numérique aussi et donc ne pas dépendre que des solutions américaines est une action de bonne gestion du risque et une bonne pratique que tout chef d’entreprise devrait avoir !

 

scroll to top